Justice de l’agir éthique et finalités socio-éthiques

 

 

La socio-éthique s’interroge sur l’agir éthique relativement à la justice dans les moyens et les finalités.

 

- La finalités socio-éthiques en éducation

 

Les finalités socio-éthique en éducation sont indiqués dans des textes institutionnels: égalité des chances et lutte contre les inégalités sociales (Article L.111-1 du code de l’éducation), le refus des discriminations (référentiel de compétence des enseignants).

 

La finalité de la socio-éthique en éducation, c’est donc la justice sociale en éducation.

 

- L’agir socio-éthique: justice en éducation

 

La question centrale de l’agir socio-éthique est celle de la justice: qu’est-ce que la justice en éducation ?

 

Le principe d’égalité consiste à traiter tous les élèves de manière identique. Le principe d’équité consiste à établir des règles qui visent rétablir de l’égalité entre les élèves.

 

Principes d’action de l’agir socio-éthique en éducation:

 

- Egalité fille/garçon: viser une égalité dans l’interaction entre les filles et les garçons dans la salle de classe. Interroger autant les filles que les garçons. Etre attentif à la répartition spatiale dans la salle de classe. Etre attentif à la division du travail dans les groupes.

 

- Equité relativement aux inégalités socio-scolaires: rétablir de l’égalité des chances en accordant plus de temps et d’attention aux élèves en difficulté scolaire. Favoriser la participation orale des élèves en difficultés, accorder plus de temps durant le travail en autonomie aux élèves en difficultés scolaires.

 

- Equité relativement aux élèves allophones ou en situation de handicap ou troubles dys: Prendre en compte leurs besoins spécifiques pour permettre une meilleure inclusion scolaire.

 

- Equité face aux transgressions des règles de vie de classe: éviter de reproduire de la discrimination institutionnelle à l’égard des mêmes catégories d’élèves.

 

Humanisation et justice

 

L’agir éthique de l’éducation repose sur un principe d’humanisation qui est présent à la fois durant le processus- traiter autrui comme un être humain - et dans la finalité - le “plus être”.

 

En se centrant sur les questions de justice dans la salle de classe, la socio-éthique respecte ce principe. En effet, en tant que valeur politico-morale, la justice, s’applique entre être humains, mais pas dans les relations des êtres humains avec les machines.

 

S’interroger sur la justice - égalité et équité - en éducation implique de s’interroger sur la relation sociale aux autres êtres humains en tant que personnes et que membres d’une société.

 

Thématiques de la justice scolaire:

 

  • Comment sanctionner de manière juste ?

  • Comment évaluer de manière juste ?

  • Comment traiter de manière équitable les élèves compte tenu des inégalités sociales ?

  • Comment traiter de manière égale filles et garçons ?

  • Comment traiter de manière équitable les élèves en situation de handicap ou ayant des troubles de l’apprentissage ?

  • Comment traiter de manière équitable les élèves allophones ou nouvellement arrivés en France ?

  • Comment traiter de manière équitable les élèves en grande difficulté scolaire ?

  • Comment prendre en compte les inégalités sociales relativement au travail à la maison ?

  • Comment tenir compte des inégalités sociales dans la co-éducation ?

 

Questions:

L’enseignante distribue-t-elle la parole de manière égale en fonction du sexe des élèves ?

 

L’enseignante s’assure-t-elle que toutes ses demandes puissent être comprises de manière égales par tous les élèves ? (place de l’explicitation des attendus scolaires)

 

L’enseignante distribue-t-elle la parole de manière à favoriser l’égalité des chances relativement aux inégalités socio-scolaires ? (place des élèves en difficultés scolaires)

 

L’enseignante durant le travail en autonomie favorise-t-elle l’égalité des chances relativement aux inégalités socio-scolaires ? (temps accordés aux élèves en difficulté scolaires)

 

L’enseignante favorise-t-elle l’inclusion des élèves en situation de handicap et/ou allophones ?

 

L’enseignante favorise-t-elle la justice dans la prise en compte des transgressions des règles de vie de classe ?

 

L’enseignante évite-t-elle la stigmatisation récurrente d’un élève ?

 

 

L’enseignante intervient-elle lors de comportements injustes d’élèves entre eux ?