Qu’est-ce qu’une « alliance group » ?

Développé aux USA dans les milieux LGBT, l’alliance group pourrait être un espace pour permettre aux premièr-e-s concerné-e-s et aux soutiens de mettre en œuvre une stratégie commune dans le cadre de la lutte contre les différentes oppressions ?

 

Le modèle des AGH contre les LGTQIphobies

 

Les AGH, les alliances gay-hétero, ont été initialement créés dans les lycées et les universités en Amérique du Nord. Depuis, elles ont essaimées en particulier dans les Pays-Bas depuis 2009 et font l’objet d’une promotion à ce titre.

 

Une AGH a plusieurs rôles : elle permet de conscientiser les allié-e-s, elle permet d’organiser un soutien aux personnes concerné-e-s par les LGTIphobies – qui savent qu’elles peuvent compter sur des allié-e-s pour les soutenir, elle permet d’organiser des actions de soutien et de revendication.

 

Elle est donc un espace de conscientisation pour les allié-e-s, un safe space pour les personnes concerné-e-s, un espace de dialogue entre les personnes concerné-e-s et leurs allié-e-s, et un espace d’empowerment pour celles et ceux qui souhaitent lutter contre les discriminations.

 

Les AGH comme modèle pour créer des alliance entre les premièr-e-s concerné-e-s et les allié-e-s

 

Les alliances anti-sexistes : Les AGH peuvent être envisagé-e-s pour créer des alliances entre d’autres groupes : par exemple les filles et les garçons qui souhaitent être des allié-e-s dans la lutte contre le sexisme. Ces alliances pourraient se donner l’objectif de combattre : le sexisme envers les filles ou encore envers les garçons qui sont assignés à une minorité subalterne.

 

Les alliances anti-racistes : Ces alliances pourraient être créent pour mettre en œuvre une lutte de soutien entre les personnes victime de racisme et leurs soutiens.

 

Il est nécessaire pour que les alliances fonctionnent que les allié-e-s restent dans leur rôle d’allié-e-s. (Voir ci-dessous comment être un-e bon-ne allié-e)

 

L’alliance présuppose que les allié-e-s respectent le cadre fixé par les premièr-e-s concerné-e-s et présuppose que les alli-é-s ne nie pas l’oppression subie par les premier-ères concerné-e-s

 

Les limite de l’alliance group

 

Le groupe d’alliance peut avoir un intérêt pour lutter contre une oppression qui se relève particulièrement prégnante dans une organisation. Par exemple, un établissement où les élèves filles subissent particulièrement du sexisme.

 

Les élèves ou les étudiant-e-s peuvent recevoir du soutien de la part de personnes de la communauté éducative qui les aident à pouvoir mettre en place cette « alliance group ».

 

L’alliance group n’empêche pas que d’autres discriminations puissent se reproduire dans ces groupes. Par exemple, il est possible qu’un AGH reproduise du sexisme parce que certains garçons homosexuels peuvent être conscientisés sur l’homophobie, mais pas suffisament sur le sexisme.

 

Il est possible de travailler sur le fait que les personnes qui subissent une oppression qui est au coeur de l’alliance subissent également d’autres oppressions. Par exemple, l’alliance peut s’intéresser à la manière spécifique dont se caractérise la lesbophobie par rapport à l’homophobie. Cela peut être une manière de mieux faire comprendre à l’ensemble des personnes concerné-e-s de la nécessiter de croiser la lutte contre les différentes oppressions.

 

Références :

 

Assa Traore, Dorlin et alli., « Ce qui fait peur, c’est alliance », Revue Ballast, Juillet 2018. URL : https://www.revue-ballast.fr/ce-qui-fait-peur-alliance/

 

Comment devenir un-e bon-ne allié-e ? - URL : https://feminazgulencolere.wordpress.com/2016/08/15/comment-devenir-un-e-bon-ne-allie-e/

 

 

Manuel pour créer une AGH dans le cadre scolaire - http://monagh.ca/nb/Francais.pdf