Education et économie de la transition (1)

Education et économie de la transition


De plus en plus de personnes réfléchissent à ce que doit être une éducation dans le cadre d’une économie de la transition.


Contexte


L’économie de la transition intervient dans le cadre de la prise de conscience d’une double contrainte. D’une part, le réchauffement climatique: il s’agit d’éviter un réchauffement climatique de plus de deux degrés de la planète. D’autre part, il s’agit de prendre en compte le possible dépassement du pic de pétrole signalant l’épuisement progressif des ressources pétrolières.


La réflexion sur une économie de la transition intervient à la conjonction de différents mouvements sociaux: décroissance, villes en transition, mouvement pour la justice climatique (1)...


La transition est une économie qui doit permettre de préparer les sociétés actuelles à l’après pétrole. Il s’agit par conséquent d’une économie plus locale qui ne repose plus sur des échanges internationaux liés à un pétrole peu cher et abondant. C’est la situation dans laquelle se trouve par exemple l’économie cubaine: dans cette île, la situation de fait a conduit à expérimenter un certain nombre de procès qui peuvent servir de modèles dans le cadre d’une économie de la transition. L’embargo américain a conduit les cubains à mettre en place une économie où le pétrole tient une place réduite.


Mais ces économies de la transition se présentent également comme plus résilientes face aux crises économiques. Ces réflexions partent d’exemples tels que la crise économique en Argentine au début des années 1990. En effet, les argentins ont pu résister à une crise économique d’ampleur, entre autres, en mettant en oeuvre une agriculture urbaine renforcée.


Il s’agirait donc de constituer des économies plus sobres, plus autonomes et donc plus résilientes. Ce sont des économies adaptées à des situations de crise économique et/ou à un contexte de pénurie de ressources énergétiques fossiles dans le cadre d’un monde aux ressources limitées.

 

(1) La notion de justice climatique, c’est la conscience que tout le monde ne pèse pas le même poids dans la dégradation de l’environnement. Ce sont les classes sociales supérieures qui pèsent le plus et les pays riches. Tout n’est pas égal en terme de consommation: au niveau individuel, l’avion et la voiture ont un bilan carbone lourd. Ce sont les vacances des classes moyennes et les déplacements de la bourgeoisie qui sont individuellement les plus coûteux. Mais si le tourisme a un bilan carbone désastreux, ce sont les habitants des pays les plus pauvres qui paient le plus grand coût du réchauffement climatique. Ainsi, les problématiques de sobriété individuelle sont peut-être avant tout des questions de mauvaise conscience des classes sociales qui ont les moyens de partir en vacances en avion et d’avoir une ou plusieurs voitures personnelles.


Sources: “L’étude [IPSOS de 2011] fait par ailleurs état de disparités importantes entre les différentes classes sociales de la population. Un chef de famille cadre supérieur présente par exemple un bilan carbone plus élevé qu’un employé. Un écart qui s’explique principalement par des différences en matière d’utilisation des transports. Les foyers les plus « aisés » effectuent ainsi en moyenne quatre trajets par an en avion, ce qui représente… plus de 60 % du bilan carbone annuel du foyer. 38 % des rejets carbone annuels d’un cadre supérieur sont de surcroît dus au transport, soit vingt points de plus que la moyenne nationale. L’usage des véhicules personnels, lui, représente en moyenne 79 % des émissions de GES [Gaz à effet de serre] dans le poste transports d’un foyer.”

(http://www.zegreenweb.com/sinformer/entreprise-consommation/les-revenus-et-la-localisation-geographique-ont-un-veritable-impact-sur-le-bilan-carbone-des-francais,23365)


(Suite de l'article)

 


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Commentaires: 1
  • #1

    seiwqkatu (mardi, 25 novembre 2014 03:16)

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